Représentation schématique des différents modes de frai
Les paniers à frayer sont indiqués en particulier pour les poissons vivipares comme les Poéciliidés. Ces paniers sont accrochés dans les grands récipients d'élevage où les alevins se développent. Leur contexture met les alevins à l'abri de la femelle.
Pour les poissons aux oeufs non collants et qui tombent sur le fond, on pose une grille de protection qui permet aux oeufs de passer sans encombres. Les oeufs échappent ainsi à la voracité des parents.
Les oeufs collants ou les oeufs pendus à des filaments sont déposés dans l'entrelacement des plantes aquatiques qui servent également d'appui pour les poissons en train de frayer. Chez certaines espèces, une grille protège les oeufs, au moins partiellement, de l'appétit des parents.
Le frai hors de l'eau est unique dans le domaine des poissons, mais il est bien connu des aquariophiles chez l'espèce Copella arnoldi. En captivité, les oeufs sont déposés sur le verre de couverture, dans la nature, sur les feuilles de la végétation du rivage inclinée au-dessus de la surface. Le frai a lieu par un saut commun du couple 'usqu'au support. Les mâles demeurent ensuite près du lieu de ponte et humidifient les oeufs de temps en temps en les arrosant à l'aide de leur nageoire caudale. Dès leur éclosion, les larves tombent dans l'eau et le mâle termine son office.
Les oeufs sont pondus sur un support dans le fond (branches, pierres). Dans la plupart des cas, il s'agit d'espèces qui prennent grand soin de leurs oeufs et de leurs alevins dont s'occupe soit le couple soit l'un des partenaires. Chez certaines espèces, les oeufs sont rassemblés dans la bouche où leur évolution se poursuit. Chez les espèces ou chez les couples ayant une tendance au "cannibalisme", on transfère le support avec les oeufs dans un autre récipient ou bien on enlève les adultes, une fois le frai terminé.
Comme dans l'exemple précédent, un couple cherche un support solide, mais en position oblique ou verticale (paroi de verre, branches, grandes feuilles et rameaux du genre Pterophyllum). Là encore, on peut transporter les oeufs dans un autre récipient, soit avec le support soit en les ramassant avec un pinceau fin dans une épuisette.
Les oeufs sont déposés dans des trous creusés dans le fond. Ce nid est gardé par l'un des parents ou par les deux.
Certaines espèces de poissons, en particulier ceux des eaux saisonnières, d@posent leurs oeufs dans le substrat meuble qui les protège de la dessiccation. Les oeufs résistent aux conditions défavorables des récipients desséchés alors que les adultes y meurent. Dès que le récipient se remplit d'eau, l'évolution des oeufs s'achève, les alevins naissent. La croissance et la maturation sexuelle de ces poissons sont très rapides.
Les oeufs sont déposés dans des nids de bulles à la surface, habituellement fixés dans l'entrelacement des plantes aquatiques ou lacustres (poissons à labyrinthe) ou édifiés sous les larges feuilles flottantes des nénuphars ou de plantes analogues (silures). On remplace ces larges feuilles par des soucoupes en plastique retournées. Dans ces deux cas, ce sont les mâles qui construisent le nid, qui prennent soin des oeufs, puis des larves jusqu'à la digestion totale du vitellus et à leur indépendance.
Comme dans l'exemple précédent, les oeufs sont déposés dans des nids de bulles. Ceux-ci sont construits sous la surface ou dans les couches moyennes de l'eau, fixés sous les feuilles des plantes ou au plafond des surplombs rocheux.
Certaines espèces de poissons établissent leur nid dans des cavités, des fissures et des cavernes. On peut remplacer ce milieu par des pots à fleurs ou des tubes. On peut facilement manipuler le support et les oeufs. Les deux partenaires ou l'un d'entre eux, le plus souvent le mâle, soignent le nid.